CONTINUONS À DÉFENDRE LE PEUPLE IRAKIEN ! (DOCUMENT)

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Résumé :	<P ALIGN=CENTER><B>CONTINUONS À DÉFENDRE LE PEUPLE IRAKIEN !</B></P> <P> La chute de Saddam Hussein ne signifie pas la fin des problèmes pour le peuple irakien. Personne ne regrette ce dictateur, mais il a été renversé par une offensive militaire sanglante dont le peuple a souffert et souffre encore de façon insupportable.</P> <P> Les morts et les blessés dans la population civile se comptent par milliers. Des enfants sont encore gravement mutilés par des bombes à fragmentation qui n'avaient pas encore explosé. Le pays est complètement ravagé : dans les hôpitaux qui n'ont pas été complètement pillés, on opère sans anesthésie, le réseau d'alimentation en eau potable et en électricité est en grande partie détruit, les poubelles ne sont plus ramassées et les maladies infectieuses font leur apparition.</P> <P> Après la prise des différentes villes du pays, les forces anglo-américaines n'ont pas assuré la sécurité de la population et des infrastructures et n'ont su protéger que le ministère du pétrole contre les pillards, ce qui en dit long sur leurs intentions réelles... Les musées, qui abritaient l'immense patrimoine historique et archéologique de l'Irak, ont été livrés aux mains des pillards.</P> <P> La propagande de l'administration américaine tente de justifier la guerre après coup en prétendant qu'elle avait pour but d'instaurer la démocratie en Irak ! Résultat, c'est un général américain, flanqué maintenant d'un ambassadeur américain, qui sont chargés d'administrer le pays pendant une durée indéterminée... Et, pour assurer leur relève, un soit disant "processus gouvernemental" est censé déboucher sur la formation d'un gouvernement irakien, mais c'est l'administration Bush qui en aura, bien entendu, sélectionné les membres !</P> <P> Pour toutes ces raisons, nous demandons :</P> <P> <B>- LE RETRAIT IMMÉDIAT DES TROUPES ANGLO-AMÉRICAINES</B></P> <P> Les troupes d'occupation ne doivent pas établir de bases militaires permanentes, ni imposer un régime fantoche à la botte de l'administration américaine, comme cela s'est récemment produit en Afghanistan. Elles doivent se retirer immédiatement, au lieu de tirer sur les manifestants qui réclament leur départ ! Si les Irakiens le demandent, une force internationale sous l'égide de l'ONU, dotée d'un mandat précis et limité dans le temps, pourrait par exemple assurer la transition jusqu'à la mise en place d'un pouvoir que le peuple irakien aurait librement choisi.</P> <P> <B>- LE DROIT À L'AUTODÉTERMINATION POUR LE PEUPLE IRAKIEN</B></P> <P> Les Irakiens doivent pouvoir décider eux-mêmes de leur avenir, choisir la forme et la composition de leur gouvernement. Ils doivent aussi pouvoir choisir les moyens de la reconstruction de leur pays, en fonction de leurs propres intérêts, sans que leur soient imposés des contrats (comme celui confié d'office à la compagnie américaine Bechtel pour un montant de 680 millions de dollars). Enfin, ils doivent pouvoir décider de l'utilisation de leurs ressources pétrolières, et en retirer les bénéfices pour eux-mêmes.</P> <P> <B>- L'ANNULATION DE LA DETTE DE L'IRAK</B></P> <P> La dette extérieure de l'Irak s'élèverait, selon les grands argentiers du monde, à 380 milliards de dollars (en y incluant les compensations exigées au titre de l'invasion du Koweit) ; l'Irak aurait ainsi le triste privilège d'être le pays le plus endetté du Tiers-Monde. Après 3 guerres et 12 ans d'embargo, il faut obtenir l'annulation de cette dette odieuse dont le peuple n'est pas responsable. Car, dans le meilleur des cas, même un gouvernement irakien démocratiquement élu n'aurait aucune marge de manoeuvre face aux exigences des financiers internationaux, et serait obligé d'obéir aux diktats du FMI et de la Banque Mondiale, au détriment des besoins de la population.</P> <P> Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des millions de gens se sont mobilisés contre une guerre criminelle avant même qu'elle n'éclate. Le mouvement anti-guerre a ainsi pris une ampleur considérable (12 millions de personnes ont manifesté le 15 février sur toute la planète), et, même s'il n'a pas réussi à empêcher le déclenchement de l'agression anglo-américaine, il a eu des conséquences politiques majeures : les gouvernements Blair et Aznar ont été profondément déstabilisés, les divisions entre puissances impérialistes ont été exacerbées, et l'administration Bush a ainsi du retarder son calendrier militaire. Et surtout, ce mouvement a créé des solidarités entre les peuples du monde entier, et montré que de plus en plus de gens veulent avoir leur mot à dire dans les décisions qui sont prises, soit disant en leur nom, par leurs gouvernements.</P> <P> <B>La mobilisation contre le G8 d'Évian</B>, du 30 mai au 1er juin, sera la prochaine étape majeure du mouvement. Elle permettra de réaffirmer aux gouvernements des huit puissances qui prétendent régenter le monde : que cette guerre n'était pas la nôtre, que nous n'en voulons pas d'autre, et que nous continuerons à défendre le peuple irakien et tous les opprimés de la planète, qu'ils soient écrasés par les bombes ou par les conséquences désastreuses de la mondialisation libérale.</P> <UL> <UL> <UL> <P> <B>Collectif contre la guerre Paris-Centre</B></P> </UL> </UL> </UL> <P ALIGN=CENTER><B>Signataires :</B> Association Deux Rives, LCR Paris-Centre, Les Casques Bleus Citoyens (contact@lescasquesbleuscitoyens.com), Mouvement de la Paix 3<SUP>ème</SUP> et 4<SUP> ème</SUP> , PCF 3<SUP>ème</SUP> et 4<SUP> ème</SUP> </P>
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